LE PÈRE TANGUY dans la révolte impressionniste 

"Zola, lui, considère qu’ils étaient trop facilement satisfaits, qu’aucun ne réalisait puissamment alors que son ami d’enfance Cézanne proclamait : un jour je peindrai une carotte qui étonnera Paris. Ensemble ils constituent ce que Julien dénomme respectueusement la nouvelle école, un bataillon de combat esthétique et social où il a sa place légitime. Il leur fournit à crédit les meilleures armes possible : ses couleurs, qu’il prépare souvent à leur convenance (à peine broyées pour Van Gogh). Il connaît l’énergie de chacune d’elles et le danger qu’elles se neutralisent, s’asphyxient au lieu de s’exalter. Il a le privilège exceptionnel de percevoir le lien entre leurs objectifs artistiques et leur tempérament. Il est témoin d’une culture de l’innovation, de la prise de risque déstabilisante suite à l’abandon des connaissances acquises"

Julien Tanguy, figure oubliée de la révolte impressionniste

Une galerie minuscule, un regard immense : l'histoire méconnue d'un homme au coeur de la révolution artistique.
Artisan communard, cultivé bien qu'illétré... Julien Tanguy, dit "le Père Tanguy", fut bien plus qu'un simple marchand de couleurs.
Dans sa boutique de la rue Clauzel, il soutient les impressionnistes à leurs débuts, les fournit à crédit, les expose avant qu'ils soient reconnus.
Cézanne, Monet, Pissarro, Van Gogh... tous ont trouvé chez lui un refuge, un regard, une écoute sans à prioris.
Dans cet essai sensible et éclairant, Pierre Morin témoigne des rapports entre l'art et l'artisanat, ce lien entre l'oeil, la main qui orne le chemin du sentir qui permet d'incarner une façon d'être.

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