Edouard Pignon
Les jeunes élus communistes de la ceinture rouge des villes dortoir-champignon défendaient vaillamment l'ouverture de centres d'art et de culture. Beaucoup d'élus ayant suivi "l'école du parti" étaient destabilisés. Les partisans du réalisme socialiste, de l'abstraction ou de la nouvelle figuration politique s'affrontaient espérant l'arbitrage autorisé de Jacques Ralite, de Roger Garaudy, voir des textes d'Aragon. Les trublions de Mai 68 bousculaient tout. C'est dans ce contexte que j'ai rencontré Edouard PIgnon et Hélène Parmelin dont j'avais le portrait peint par leur ami Picasso en face de moi. C'était la première fois que j'étais dans l'atelier d'un vrai peintre dont l'oeuvre et les analyses m'impressionnaient, la première fois que l'on semblait réellement attentif à mon parcours et point de vue !